Les rencontres d’Arles sont pour nous l’occasion d’une Carte Blanche exceptionnelle.

Grace à l’interview que Bernard Perrine nous a accordée, vous pourrez déjà vous plonger dans l’histoire des rencontres évoquée par celui qui fut un de ses fondateurs et directeurs.

Mais the darkroom rumour c’est surtout et avant tout des films, et l’occasion est trop belle de découvrir ici Jacqueline Salmon, l’art d’avancer masquée, un film intelligent et sensible, portrait de cette photographe au travail aérien. Une réflexion sur la vie et la photographie menée de concert avec son amie la réalisatrice Teri Wehn Damisch.

Avec Sara Imloul, Das Schloss nous sommes emmenés dans une autre recherche photographique, elle aussi entre ombre et lumière, mystère et poésie.

De Lucien Clergue, on croit parfois tout connaître, les nus de la vague, les « toros »… Cet arlésien éperdu de la Camargue, au regard profondément médittérannéen, fut à l’origine des rencontres avec Jean-Maurice Rouquette et Michel Tournier. Le film à la mort à la vie lui redonne toute sa profondeur et aussi sa complexité, et rend hommage à celui sans qui la photographie n’aurait pas la même reconnaissance institutionnelle aujourd’hui.

Un autre photographe sait traduire comme nul autre un « sud » éternel. En tournant le dos aux éclats et aux foudroyances des couleurs vives, Bernard Plossu photographie l’Italia discreta, la révélant avec sa palette nuancée et ses instants hors du temps. Dans le film de Thomas Goupille instantanés cet artiste rare partage avec nous en toute simplicité ses images autour d’un café, à la Ciotat, au chant des grillons….

 « on dirait le sud… le temps dure longtemps…. »

Jacqueline Salmon expose au musée Réattu, Sara Imloul à la fondation Manuel Rivera-Ortiz, Lucien Clergue est mis à l’honneur à Toulon, notamment à la maison de la photographie, et l’Italia Discreta de Bernard Plossu est présentée au musée Granet d’Aix en provence.

E.B.