La photographe française Bettina Rheims interroge la féminité, les fantasmes et la sexualité féminine, à travers une œuvre imposante, de la commande publicitaire aux cimaises du musée.
Oeuvre instinctive, elle est à la fois très élaborée et nourrie de culture artistique.
Libre, elle emprunte autant à la « female gaze » qu’au regard masculin, à Diane Arbus autant qu’à Helmut Newton.
Son œuvre ne se laisse pas enfermer : elle trouble.
Qu’elle photographie Charlotte Rampling, Madonna, Naomi Campbell, des détenues anonymes, les Femen, (ou même Jacques Chirac !), ses photographies deviennent iconiques.
Des icônes modernes qui érigent en dieux leurs modèles (et souvent en déesses déglinguées déchues de l’Olympe).
Son travail précurseur approche les sensualités non-genrées depuis son travail Modern Lovers.
Elle montre avant tout des corps transcendés par le désir.
Au cœur de ce numéro spécial, Les films Ma vie, Femen. Une guerre nue et Gender Studies nous font entrer dans l’univers de Bettina Rheims. Elle revient aussi dans un entretien exclusif pour Darkroom Rumour sur sa pratique récente. Serge Bramly, réalisateur de Rose, c’est Paris, écrivain et spécialiste de photographie, revient, lui, sur les années fondatrices de Bettina Rheims.