Imagine-t-on la photographie comme un travail collectif ?
Las ! On ne parle que de « l’auteur ».
Et les photographes citent rarement ceux qui se sont imprégnés de leur univers pour mieux le transmettre.
Pour ceux qui cherchent dans l’ombre la meilleure nuance d’encre, la juste teinte du cadre, la hauteur au mur… on pourrait parler aujourd’hui de la « logistique du dernier millimètre »!
Dans ces « grands petits-métiers» souvent exercés par des homme et des femmes à la sensibilité développée, il manque peut-être un peu d'ego pour se mettre en avant à titre personnel, et il n’existe pas de générique « à la fin du film » pour les honorer, pour reprendre la métaphore cinématographique chère à Bernard Plossu.
DK2R tient à vous présenter ces métiers au travers d’un parcours, bien sûr pour leur rendre hommage, mais aussi pour faire saisir pleinement le rôle essentiel et délicat qu’ils tiennent dans l’aboutissement réussi d’une exposition, d’un tirage.
Que ce parcours soit aussi un moyen de prendre conscience qu’une belle série d’images mal présentée est vouée à l’oubli.
La photographie au service de la justice et de l'enquête.
Ce film va vous faire découvrir le métier de photographe judiciaire, une manière à part entière d’appréhender l’espace et les indices en vue de l’enquête.
En suivant Aurore à l’école des photographes de la police, on apprend à regarder une scène de crime et à la restituer en images. Ses instructeurs, Yves et Thierry partagent leur expérience, lui apprennent pour chaque scène à raconter des histoires.
Ce film va vous conduire dans l’atelier de CIRCAD, à la veille de l’exposition rétrospective de Jane Evelyn Atwood à la MEP. Les fondateurs de l’illustre atelier, Patrick Bouteloup et Didier Le Tumelin, qui n’ont jamais eu besoin de publicité pour se faire connaître, évoquent tous leurs champs d’intervention pour présenter la photographie.
Du début à la fin, ils accompagnent les artistes tout au long de la construction de leur exposition, ils cherchent avec eux. A partir d’une photo, ils voient les baguettes des cadres, à partir des cadres, ils imaginent la couleur des murs... Tout l’art d’exposer.
Ce film va révéler un art à part entière, celui de la retouche traditionnelle à la main et au pinceau. Si souvent, dire que l’on retouche ses photos reste un sujet sensible et controversé, et peut même se présenter comme l’aveu d’une affreuse manipulation sur la réalité, Marie-Pierre Bride confie les subtilités de son métier.
Il y a les imperfections à effacer mais il y a également ce qu’il ne faut pas toucher. De concert avec le photographe Frédéric Fontenoy, ils sondent l’image et trouvent ensemble comment la sublimer.
Comme un hôtel, un studio photo tourne du matin au soir. Le régisseur est là pour anticiper toutes les questions techniques et matérielles. Il suit la préparation des décors, il surveille la “boîte à outils”, il regarde, il écoute. Il connaît les ficelles du métier. Et il les transmet aux futurs assistants plateau.
Découverte du métier de photographe culinaire au Studio B, à Paris, dans un va-et-vient entre deux plateaux, deux photographes, ambiance ruche. Pour susciter le désir, l’équipe (photographe, styliste culinaire et déco, retoucheur, infographiste) dispose d’un grand savoir-faire et d’une palette d’artifices destinés à recréer le « naturel ». Quelques pas séparent la cuisine du plateau, une fraction de seconde s’écoule entre prise de vue et post-production. Un exercice très technique, façon danse des abeilles, qui exige une constante adaptation au produit, au format, au client, dans un timing très serré.
Dans les mains de Diamantino, chaque tirage révèle une histoire magique.
Dans son laboratoire à Montrouge, Diamantino Quintas accueille le photographe américain Tyler Gamble. Ensemble, ils recherchent une densité et un contraste propres à révéler le tirage grand format. De l'obscurité du labo à la lumière du jour, ils vont et viennent entre le négatif et le papier. Le tirage argentique s'élabore à partir de multiples savoir-faire et gestes, c'est un artisanat exigeant qui repose sur de nombreuses techniques. Diamantino Quintas sait rajuster la lumière sur les images que les photographes lui apportent, jusqu'à trouver l'émotion.
• TRAITÉ THÉORIQUE ET PRATIQUE DE LA RETOUCHE DES ÉPREUVES NÉGATIVES ET POSITIVES - auteur : Paul Ganichot ; Charles Mendel ; 1895 pour la première édition
• SECRETS D'ATELIERS : LES ENCADREMENTS - auteurs : Ivka Males et Annie Boulanger ; Solar ; 2004
• IMAGES À CHARGE - LA CONSTRUCTION DE LA PREUVE PAR L’IMAGE - ouvrage collectif ; Xavier Barral Editions ; 2015
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